Site Officiel du Bureau du Guide Suprême - Ayatollah Khamenei

Le Guide suprême en s’adressant aux invités de la conférence sur l’union islamique :

"La cause palestinienne est l’indicateur le plus important de l’union islamique"

À l’occasion de l'anniversaire du prophète Mohammad (p) ainsi que l’Imam Sadeq (p), le Guide suprême de la Révolution a reçu les participants à la conférence sur l’unité islamique et certains responsables politiques du pays. Il a mis en lumière deux devoirs importants de la oumma islamique : «mettre en avant l’universalisme et l’exhaustivité de l’islam» et « le renforcement de l’unité islamique». “L’unité des musulmans fait partie des commandements définitifs du Coran et la mise en place d’une nouvelle civilisation islamique ne peut s’accomplir qu’avec l’union des chiites et des sunnites” a-t-il dit.

En félicitant la nation iranienne, l'entièreté de la oumma islamique et tous les hommes libres à l’occasion de ces deux naissances bénies, l’Ayatollah Khamenei a qualifié cet événement de grandiose et de source de bénédiction. Il a ajouté à ce propos : “Dieu Le-Très-Haut a fait descendre sur le cœur du Saint Prophète, le livre caché et l’a fait vivre à travers sa langue pure et purifiée. Il lui a confié le plan complet de la guidance de l’être humain vers le bonheur ultime. Il lui a ordonné d’agir en conséquence, de le propager et d’en exiger de ses partisans la pratique. En tout temps, le devoir d’un croyant est de déterminer dans quelle situation il se trouve, qu’est-ce qui est attendu de lui religieusement et quelle est sa mission ?”.

Il est revenu ensuite sur les devoirs actuels de la Oumma islamique qui sont «la mise en évidence de l’universalisme et l’exhaustivité de l’islam» et « le renforcement de l’unité islamique». “Beaucoup -généralement les forces matérialistes de ce monde-  insistent sur l’idée que l’islam est seulement une religion qui se vit dans le coeur et de manière personnelle. Ils ont en quelque sorte théorisé cette idée. La mission de produire des écrits, des textes et des articles, a été donnée aux penseurs, écrivains et aux différents influenceurs idéologiques afin de prouver que l’islam n’a rien à voir avec les problématiques de société, de la vie courante et les questions fondamentales de l’humanité. Selon eux, l’islam n’a aucun rôle à jouer dans la construction de la civilisation humaine, dans la gestion de la société, dans le partage du pouvoir et de la richesse, dans l’économie et dans tous les différents aspects de la société en général. Ils pensent même que cette religion n’a aucun rôle à jouer dans les questions liées à la guerre, à la paix, aux différentes politiques intérieures et extérieures ou dans les différents enjeux internationaux.  En résumé, dans ces domaines importants de la vie, l’islam ne doit ni être une référence idéologique, ni un guide pratique”, a-t-il rappelé.

Le Guide de la Révolution a rappelé que “les textes islamiques rejettent catégoriquement cela” et nous devons faire le nécessaire pour que la vérité à propos de l’islam soit connue de tous. “Le domaine d’application de l’islam englobe l’entièreté de la vie, depuis le fin fond du coeur de chacun, jusqu’aux différents domaines sociétaux, politiques et internationaux. Dans le Coran, on voit clairement cela, ce qui veut dire que si quelqu’un le nie, il n’a clairement pas saisi les fondements explicites qui s’y trouvent” a-t-il rappelé.

L’islam demande aux musulmans de s’investir dans la construction civilisationelle mais cela ne peut être réalisé si la gouvernance n’est pas prise en compe. Il a ajouté à ce propos : “On ne peut pas envisager que l’islam formule des attentes vis-à-vis de l’organisation sociale sans apporter de réponses quant aux enjeux de gouvernance dans le monde. Il est donc nécessaire que la religion détermine qui doit être la personne qui dirige et guide la société. C’est pourquoi dans le Coran, au moins à deux endroits, le terme «imam» (guide) est employé pour les prophètes.”

Pour lui, la responsabilité d’exposer ces vérités revient aux intellectuels religieux, savants, écrivains, professeurs d’université et chercheurs du monde islamique. Il ajoute à cela : “La République islamique a bien sûr une plus grande responsabilité à cet égard car ici, les moyens d’agir sont plus nombreux. Les responsables du pays, en particulier ceux de la culture et ceux qui ont des tribunes importantes doivent exposer tout cela à la population.”

«L’unité islamique» a été le sujet suivant évoqué par le Guide de la Révolution. Il a tout d’abord honoré la mémoire des figures historiques qui ont contribué au renforcement de cette unité. Parmi les personnalités citées, il y a M. Taskhiri, M. Vaezzaded, Cheikh Mohammad Ramdan Al-Bouti, Cheikh Seyed Muhammad Baqer Hakim, Cheikh Ahmad Al-Zein, Cheikh Saeid Shaaban.

Il a défini la question de l’unité comme étant l'un des commandements définitifs du Coran. “Nous ne souhaitons pas l’unité et l’union des musulmans par tactique. Certains peuvent penser que l’on souhaite s’unir en raison de certaines circonstances particulières; non, c'est juste une question de principe. Une synergie entre les musulmans est nécessaire. S’ils s’unissent et s’entraident, tout le monde se renforcera. Ainsi, même ceux qui voudront interagir avec les non-musulmans par la suite, bénéficieront de précieux atouts face à eux”, a-t-il déclaré.

Pour lui, le chemin vers l’unité des musulmans est encore long car les ennemis s’efforcent par tous les moyens de diviser les musulmans. À ce propos, il ajoute : “Vous voyez bien qu’aujourd’hui les termes “chiite” et “sunnite” sont entrés dans le lexique politique des État-Unis. Ils qualifient certains pays de chiites et d’autres de sunnites en s’efforçant de différencier les deux alors qu’ils sont opposés au principe même de l’islam et se considèrent ennemis de cette religion.”

Le Guide de la Révolution a déclaré que les Américains et leurs «disciples» dans la région font tout pour semer la discorde dans le monde musulman. “Les explosions de mosquées en Afghanistan ces deux derniers vendredis ont été des exemples affligeants de tout cela. Qui est à l’origine de ces explosions ? Daech ? Qui est Daech ? Les démocrates américains actuellement au pouvoir ont eux-mêmes affirmé qu’ils étaient à l’origine de la création de ce groupe. Même s’ils le nient aujourd’hui, c’est une chose qu’ils avaient clairement avoué”, a-t-il ajouté.

Cependant, il a identifié les conférences et les séminaires au sujet de l’unité insuffisants et il a dit à ce propos : “Il est nécessaire que chacun, où qu’il se trouve, s’emploie à travailler vers cette union. C’est une nécessité et une obligation de nous organiser, de nous préparer en répartissant les différentes tâches à accomplir et de présenter ce sujet correctement. Par exemple, une des solutions qui peut prévenir les événements survenus récemment en Afghanistan est que les responsables actuels du pays se présentent et prient dans les mosquées et centres religieux fréquentés par les chiites et invitent nos frères sunnites à faire de même.”

Pour atteindre l’objectif de la création d'une nouvelle civilisation islamique, il faut impérativement passer par l’union des chiites et sunnites. L’Ayatollah Khamenei a déclaré à ce propos : “la cause palestinienne est l’indicateur le plus important de l’union islamique. Si nous faisons preuve de plus de sérieux pour défendre le droit des Palestiniens, nous nous rapprocherons de cette unité.”

Il a qualifié de faute grave et de péché impardonnable les tentatives de normalisation de certains états de la région avec l’entité sioniste, usurpatrice et tyrannique. “Cet acte va à l’encontre de l’unité et de l’union de la communauté islamique. Ils devraient revenir sur cette décision et rattraper leur erreur”, a-t-il dit.

Le Guide de la Révolution, dans la dernière partie de son discours, a mis en avant trois caractéristiques majeures du grand Prophète de l’islam : «la patience», «la justice» et «la morale». La nation iranienne doit pour lui avoir en modèle ces trois éléments pour continuer son chemin dans la voie du Prophète. “L’être humain doit être endurant et résistant face aux tentations et face à la paresse et l’oisiveté dans l’accomplissement de ses devoirs. Il faut également l’être face aux ennemis et aux malheurs ainsi que protéger son âme face à tout cela”, a-t-il rappelé.

En se tournant vers les responsables, il a estimé que la résistance est la priorité absolue. “Vous devez maintenir le cap en étant endurants et résistants face aux pressions. Vous devez faire preuve de ténacité face aux problèmes. La patience et la persévérance sont nécessaires afin de ne pas s’arrêter. Le mouvement ne doit pas s’arrêter, on se doit de continuer”, a-t-il rappelé. 

Il a poursuivi en développant le sujet de la justice. Pour lui, l'objectif le plus important des prophètes a été la justice. “Le Coran requiert également la justice vis-à-vis de nos ennemis. Nous n’avons pas le droit d’être injustes, même envers eux” a-t-il déclaré. Il a continué à ce propos : “Nous voyons donc que la justice est un devoir; et nous, responsables, sommes les premiers concernés. Dans toutes nos actions, décisions, ou encore dans les lois que nous adoptons, nous devons veiller au respect de la justice. Il est même parfois nécessaire d’ajouter un amendement à une loi afin que son application puisse se faire sur la base de la justice.”

Le Guide de la Révolution considère que la justice s’applique à tout et il ne faut pas la limiter seulement au partage des richesses. Il appuie son propos en donnant l’exemple des réseaux sociaux et internet. “De nos jours, sur les réseaux sociaux, on remarque beaucoup de mensonges, de diffamations et de paroles non fondées. C’est de l’injustice, il ne faut pas agir ainsi. Les utilisateurs des réseaux et surtout ceux qui les régulent, doivent faire attention à ce que ce genre de choses n’aient pas lieu. Il est nécessaire que nous apprenions à être justes avec les gens. Il faut faire attention à ce qu’on dit, à ne pas mentir, diffamer ou insulter etc, même si nous n’avons pas confiance en une personne ou que nous ne sommes pas en bons termes avec elle. Même si nous avons raison, il faut respecter cela car ce n’est pas correct d’agir de cette manière” a-t-il déclaré.

Il est revenu ensuite pour conclure son propos, sur la morale exemplaire du prophète. “Adoptons un comportement moralement islamique, soyons humbles, pardonneurs et indulgents avec les autres. Bien sûr, l’indulgence n’est pas requise dans les affaires qui impliquent le droit des gens mais plutôt dans nos relations personnelles comme par exemple, être bon avec les autres, pardonner, éviter le mensonge, la diffamation et la méfiance vis-à-vis du croyant. Si on se dit musulman et qu’on prétend avoir une république islamique, alors on doit réellement incarner cela et suivre la voie du Prophète” a-t-il rappelé.

Avant le discours du Guide de la Révolution, le Président de la République est intervenu. Il a rappelé la grandeur du Prophète et l’a défini comme celui qui a transformé l’humanité en profondeur. “Notre Imam (Khomeini), en suivant le modèle du noble Prophète et en s’en remettant à Dieu, a réussi à mobiliser toute la nation. Aujourd'hui encore nous devons poursuivre ce chemin et appliquer en profondeur les changements prévus pour la deuxième étape de la Révolution et répondre aux besoins de la population” a-t-il rappelé.

Le Président a ensuite rappelé les deux principales préoccupations du début de son mandat : «la vaccination» et «les réserves des biens de première nécessité». “Grâce à la vaccination généralisée de la population, nous avons réussi à améliorer la situation pour protéger notre peuple. Nous avons également pu combler le manque de nos réserves de produits de première nécessité et dissiper les inquiétudes à ce sujet” a-t-il déclaré.

H.I.M. Raïssi a également exposé la politique internationale de son gouvernement. Il a insisté sur la collaboration avec les États étrangers et plus spécifiquement avec les pays voisins. Cependant, il a clairement déclaré que sa politique économique ne dépendra pas des négociations avec les pays étrangers. Il a ajouté à ce propos : “Nous sommes toujours sur nos engagements mais les Américains et les Européens font face à une crise au niveau décisionnel”.

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