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Les propos du Guide suprême à l'occasion de la bienheureuse fête de l'avènement de la mission prophétique du messager de Dieu

Grâce au nom de Dieu le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Je présente mes félicitations à l'occasion de cette grande fête, une fête qui appartient à toute l'Humanité et non pas seulement à l'Umma islamique. Je sollicite  le Seigneur de bénir cette fête et de vous gratifier dans son immense mansuétude, vous  chers assistants et invités, la chère nation iranienne,  toutes les nations musulmanes et l'Humanité entière.

Beaucoup d'encres ont depuis, coulé, quoique les langues soient impuissantes et les esprits incapables, sur la question de l'avènement de la mission prophétique du vénéré prophète, qui est en fait un champ immense et nous sommes encore très loin de pouvoir définir les contours de cet événement grandiose. Au fil des années et des siècles, alors que l'homme, qui a à son actif plus d'expérience, prend davantage conscience des carences de sa vie, ses préjudices, les différentes dimensions de l'avènement de la mission prophétique du Grand prophète se manifestent davantage. Cet événement est en vérité un appel à triple niveau,  aux hommes: la formation intellectuelle, la formation éthique et la formation légale. Ce sont des choses qui rendent la vie sereine à l'homme et le conduisent vers la perfection.

En premier lieu vient la formation intellectuelle. En d'autres termes, extraire la force de l'intellect humain et la faire dominer sur la pensée et la conduire de l'homme, confier le flambeau de l'intellect à l'homme afin qu'il parvienne à distinguer son chemin et qu'il puisse le traverser. Il s'agit-là de la première question et de la plus importante, d'autant que l'intellect occupe une place de premier plan au sein de l'avènement du prophète ainsi que la sagesse. Partout dans le Coran et les enseignements du prophète, plus vous cherchez, plus vous constatez l'appui à l'intellect et à la raison, à la médiation et à la réflexion. Même au jour de la Résurrection, le Coran dit par la bouche des fauteurs: - Et encore :" si nous avions écouté ou compris, nous ne serions pas parmi les compagnons de l'enfer-Saïr!" (sourate 67, verset 10). Nous sommes aux prises avec le feu de l'enfer pour la simple raison que nous ne nous sommes pas référés à la raison, nous ne l'avons pas écoutée corps et âme. Et aujourd'hui, en ce jour de la Résurrection, ce sort si amer nous attend pour l'éternité.

A l'actif de tous les messagers divins, dans la vie de tous les prophète – cela ne concerne pas uniquement le Sceau des prophètes – l'appel à l'intellect se trouve au premier lieu. Certes, cet appel est plus fort, plus clair et plus manifeste en Islam. L'Emir des croyants – béni soit-il – explique ainsi la raison de l'avènement des prophètes à leur mission: il s'agit d'un pacte inné allant à extraire les thesaurus de l'intellect, de la raison. Ce thesaurus d'intellect est blotti dans votre cœur, dans mon cœur. Notre problème est que nous agissons à l'instar de cet homme qui dormait sur un trésor mais il l'ignorait, et n'en bénéficiant pas, il mourut de la faim. Voilà notre situation. Lorsque nous refusons de nous référer à la raison, lorsque nous ne faisons pas de la raison notre arbitre, nous ne l'optimisons pas, et nous ne confions pas le contrôle de l'âme charnelle à la raison, nous nous trouvons naturellement dans une telle situation.

Ce thesaurus est à notre disposition, mais nous n'en usons pas. Et nous serons, par ignorance et ses impacts nocifs, donc aux prises avec de nombreux problèmes dans le monde d'ici-bas et dans l'Au-delà. Une hadith prophétique dit: l'intellect est la bride de l'ignorance, cette bride avec laquelle on contrôle l'animal. C'est ce pendant qui empêche l'homme d'avancer sous l'influence de l'ignorance. La même hadith poursuit: l'âme charnelle ressemble aux plus maléfiques des bestiaux. Voilà l'âme charnelle. Lorsque vous  ne bridez pas l'âme charnelle, lorsque vous ne la contrôlez pas, vous serez alors perdu, désemparé, tel un animal sauvage qui va nulle part, il est perdu; c'est dans la foulée de ce désarroi que les problèmes émergent sur le chemin de l'homme dans sa vie individuelle, au niveau social et à l'échelle d'une société humaine. Voilà la raison.

La première démarche du Grand prophète a été d'éperonner la raison, de stimuler la puissance facultative. Renforcer la puissance facultative d'une société, c'est là que se trouve la solution aux problèmes. C'est la raison qui fait que l'homme choisit la religion comme la guidance, qu attire l'homme vers la religion. C'est la raison qui pousse l'homme à se soumettre au Seigneur. C'est la raison qui empêche l'homme à commettre de mauvais actes et à s'attacher au monde d'ici-bas. C'est la raison. Par conséquent la tâche initiale consiste à renforcer la raison et l'intellect au sein de la société. Ce qui nous incombe à tous.

Nous avons voulu aujourd'hui au sein de la communauté islamique être un exemple de la communauté islamique du prophète de Dieu, avec toutes nos carences, toutes les mesquineries qui sont en nous, face à l'immensité unique du prophète, nous avançons ainsi, et nous avons voulu en être un exemple. En une telle société, la raison est l'aune, la raison est la mesure.

La seconde formation est la formation éthique puisque l'avènement de la mission prophétique complète la vertu morale et les vertus éthiques parmi les hommes. L'éthique est un air fraîche grâce à laquelle, si elle souffle sur la société humaine, les hommes pourront vivre en toute santé. Sans l'éthique, ce seront cupidité, âme charnelle, ignorance, obscurantisme, envie, jalousie, suspicion, qui s'installeront rendant la vie difficile aux hommes, l'espace se rétrécira et l'homme ne pourra désormais respirer en toute santé. C'est ce que dit justement à maintes reprises le Coran : "C'est Lui qui a envoyé chez les Gentils un messager des leurs qui leur récite Ses versets et les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse". L'épurement qui est la croissance éthique devance l'enseignement. Dans cette même hadith prophétique déjà citée au sujet de la raison, après avoir évoqué la raison, il est dit que de l'intellect, naîtra la patience et de la patience la science. Que l'homme prenne en considération de telles questions. La raison a engendré en premier lieu la patience, l'endurance, la tolérance, et grâce à cette vertu, le terrain sera propice à l'homme d'apprendre la science. En d'autres termes, le savoir se trouve après la patience et la patience relève de l'éthique. Et dans le verset cité, le terme de purification vient en premier. . C'est là la formation éthique. Aujourd'hui nous avons tous plus que jamais besoin de la formation éthique, que ce soit nous, la nation iranienne, la communauté islamique dans ces frontières géographiques ou le monde de l'Islam en entier, la grande Umma musulmane, les communautés musulmanes. Ce sont là nos priorités.

Vient ensuite la formation sur la  base de la soumission à la loi. Le respect de la loi est l'exécuteur  initial de tous les décrets islamiques était la personne même du prophète. Il est relaté de la Mère des croyants Aicha qu'à la question consistant à savoir quelle était la conduite et le verbe du prophète, elle a répondu: Sa conduite, sa vie, son verbe étaient la manifestation par excellence du Coran même. Tout cela nous sont des leçons qu'il faut prendre en considération. Cela ne veut pas dire que nous comparions nos bassesses à cette immensité; là se trouve le sommet, nous ne sommes qu'au pied de la montagne, mais nous avançons pourtant vers le sommet. La mesure se trouve là-bas, le standard est là.

Le chantier de la vie est une autre épreuve. La nation iranienne a passé des épreuves les plus difficiles pour arriver à cette grandeur. Tant que nous nous contentions de prononcer "Point de dieu qu'Allah" nous restions dans les griffes du taghout. Dès que nous l'avions appliqué, dès que nous sommes passés à l'acte et que nous avons mis pied dans ce chantier, nous sommes devenus cette nation musulmane que Dieu a gratifiée, qui nous  a honorés, nous a rendu cette identité saillante et brillante. Si nous nous engageons, Dieu nous répondra, notre quête est immédiatement exaucée.

Au moment de la Révolution, de la Défense sacrée, dans les différentes épreuves qui ont jalonné ces trente dernières années, la nation iranienne les a passées avec succès. Dieu sublime nous a récompensé dans la mesure que nous avons travaillé. Les acquis sont très grands : "Quiconque viendra avec le bien, à lui alors dix fois autant". Dix fois que notre effort, Dieu nous en octroiera. Où étions nous à l'époque du taghout parmi l'Umma islamique parmi les nations du monde? isolé, inconnu, oublié, plié sur nous même sans les sensibilités nécessaires, sans ce courage, sans le dynamisme qui pousse une nation à prendre son élan. Voilà où nous étions. Aujourd'hui, nos jeunes, nos scientifiques, nos penseurs, nos artisans, nos agriculteurs, notre nation ont de grands vœux , ils avancent sur la voie de ces vœux   et nous pouvons en constater les résultats. Les plus grandes puissances du monde  ont fait de la confrontation avec la République islamique leur slogan! Ils s'imaginent qu'ils pourront ainsi intimider le peuple iranien, le menacer, ils ignorent que la nation iranienne a sa propre identité et elle constate comment les plus maléfiques des puissances matérialistes du monde voient en elle un obstacle devant leur chemin pour arriver à leur objectif néfaste. Cela n'est pas chose infime. Ils disent qu'ils veulent faire telle ou telle chose au Moyen-Orient mais ils ne disent rien de leurs objectifs néfastes. C'est la nation iranienne qui se dresse devant eux. Ce qui manifeste la grandeur de la nation. La grandeur de cet ordre. La grandeur de ce gouvernement a pu endiguer leur chemin. Le fait qu'il a pu endiguer le chemin aux arrogants mondiaux – du moins dans une sphère géographique précise du monde – pour qu'ils arrivent à leur objectif, la nation l'a acquis en s'engageant sur la scène des verdicts religieux.

Le prophète était lui-même l'exécuteur : "Le messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui de la part de son Seigneur." Il incombe aux hommes de suivre son chemin, de trouver le chemin. Et c'est là se trouve le rôle des leaders de la société, le rôle de l'élite de la société. Il ne faut pas se contenter à la parole. Dans l'assistance, il se trouve beaucoup des responsables du pays; chacun de vous pourra être un modèle pour les gens qui vous regardent.

Notre nation est une bonne nation, une grande nation, une nation fidèle, une nation tolérante. Nous avons été témoins des exemples tout au long de ces trente ans. Dans les événements post-électoraux, nous avons pu constater le rôle de la nation. Il y a de différents goûts au sein de la nation; tout le monde en parle, tout le monde dit son avis. Mais là où ils perçoivent  la  moindre trace de l'ennemi de l'Ordre, là où ils pressentent un bras qui cherche à porter atteinte à l'Ordre, ils s'en écartent. Même s'il a le même slogan que le peuple. Dès qu'ils constatent qu'il est malveillant, ils s'éloignent. C'est une question cruciale.

Lors de ces événements récents – il n'y a pas un seul jour durant ces trente années où nous n'avions pas appris quelque chose – nous avons beaucoup appris, nous avons compris beaucoup de chose; tout le monde a compris que lorsque la nation entame, avec calme, un mouvement grandiose, il ne faut pas ignorer l'animosité de l'ennemi, qui est toujours en train de comploter. Tout le monde a dit une élection de quarante millions de voix, une grandeur sans précédente depuis l'avènement de la Révolution jusqu'ici, la présence du peuple sur la scène toujours après trente ans, la force d'attirer les gens pour l'Ordre et de les voir au devant de la scène. Il s'agit d'une grandeur qu'il ne faut pas ignorer. Tout le monde a compris que dans une telle situation, il ne faut pas faire du laxisme, puisque l'ennemi est aux aguets, il guette. Maintenant dès qu'on dit l'ennemi étranger, les étrangers disent en toute impunité : non, nous n'étions pas impliqués, nous ne nous sommes pas ingérés. Quelle impunité, tout le monde voit. Si on met de côté ce que fait l'appareil de renseignements, nous verrons le rôle des médias qui durant ces dix ans, a été important. Les médias ont joué un grand rôle dans les évolutions des nations.

Je me souviens qu'une fois, il y a des années, j'avais mis en garde contre ce que faisaient les médias inféodés à l'Arrogance. Ils sont les plus engagés des ennemis de l'indépendance des nations . Et j'en avais aussi des exemples parmi les pays. Et maintenant, depuis ce jour-là, les appareils de propagandes sont devenus plus sophistiqués, plus larges, plus exhaustives, plus variés. Les ennemis travaillent dans ce sens et ils disent qu'ils n'y font rien, nous n'avons entrepris aucune démarche! Leurs directives à l'adresse de leurs pions sont diffusées par leur propre média : accrochez-vous ainis avec la police: parlez ainsi à l'encontre du bassij, semer ainsi le trouble dans la rue, détruisez ainsi, mettez le feu ainsi. Cela n'est-elle pas de l'ingérence? De quoi plus manifeste? Notre peuple constate cela de ses propres yeux. Cela représente des expériences pour notre peuple. C'est une erreur si on s'imagine qu'une poignée de personne, à Téhéran, qui s'en prend à la poubelle installée par la municipalité, ou supposez qui attaque les motos, les voitures, la banque de ce peuple, soit issue du peuple. Non ces gens là ne sont pas du peuple. Oui, le haut-parleur de l'Arrogance, lorsqu'il le veut, il les soutient et dit le peuple. Ce sont là le peuple? Le peuple sont des millions de masse qui s'écartent de ces auteurs de trouble, de ces corrompus et les regarde avec haine, regarde avec répugnance les agitateurs, ceux qui perturbent de la sécurité publique.

Quiconque, ces jours-ci, conduit la société vers l'insécurité et le trouble, est dans la vision du peuple iranien une personne bannie. Et qu'il soit n'importe qui. La nation iranienne ne pourra arriver à son but qu'à la lumière de la sécurité et de la paix. Avec la sécurité, il y aura l'étude, la science, le progrès, l'industrie, la fortune, le bien-être, la prière, le monde d'ici-bas et l'Au-delà. L'insécurité les anéantira. Perturber la sécurité de la nation est l'un des plus grands péchés qu'une personne pourrait commettre. Et celui qui est un pion, un sbire, un agent ne l'entend pas. Nous ne nous adressons pas à lui, c'est l'élite que nous interpellons, que la nation soit vigilante, que l'élite soit vigilante.

Que l'élite sache chaque parole, chaque démarche, chaque analyse qui les aidera, va aux antipodes du chemin de la nation. Il nous incombe à tout un chacun de rester vigilant, soyons très vigilant, qu'il prend garde à ce qu'il dit, à sa prise de position, aux dits et aux non-dits. Il faut dire des choses, si on ne les dit pas, on n'a pas assumé son devoir. Il y aussi des choses qu'il ne faut pas dire et si on les prononce on  n'a pas encore rempli son devoir. Les élites passent une grande épreuve. L'échec à cette épreuve ne signifie pas qu'on aura un retard d'un an, qu'on sera en retard, il s'agit de la chute. Si nous ne voulons pas nous enliser dans une telle situation, il faut s'engager sur la voie de l'intellect , qui appelle l'homme à la servitude de la cour divine, c'est à l'aune de l'intellect que tout doit être mesuré.

La raison rejette cette politique politicienne, cela contredit la raison. La raison conduit l'homme sur le droit chemin. Ils se leurrent ceux qui s'imaginent qu'avec la politique politicienne, ils agissent avec raison. Non l'intellect est ce qui balise le terrain à la soumission en Dieu. Et l'indice pour nous, entre nous et Dieu, réside dans le fait que nous distinguions la sincérité et la probité dans une telle ou telle parole? Si nous pensions oui ou non à Dieu ? Je parle pour Dieu ou je voudrais seulement attirer votre attention. C'est pour Dieu ou pour celui qui entend ou qui n'entend pas ? Voilà le critère. Référons-nous à nous-même. Le juge des juges de l'homme c'est lui-même. Nous ne nous trompons pas. Prenons conscience de nos actes, de nos paroles, de nos démarches.

Le chemin est ouvert sur nous. Il faut voir l'avènement de la mission prophétique. Cela n'est pas une simple fête, une fête pour applaudir, distribuer des gâteaux et de festoyer. Non il ne s'agit pas de cela. L'avènement de la mission prophétique est un tournant, une fête. La fête signifie une conjoncture qui retient l'attention de  l'homme à une vérité. C'est une fête. Nous apercevons l'avènement de la mission prophétique, nous regardons le prophète, nous constatons ces dévouements et combats grandioses; et nous regardons ensuite ses impacts extraordinaires : dix ans – dix ans dans la vie d'une nation n'est qu'une seconde. Durant ces dix années, cet homme grandiose, qu'a pu faire celui qui fut la fleuron des  grands hommes! Où pourra-t-on trouver ces dix années bénéfiques que le messager de Dieu a régné. Et il n'a vécu que 63 ans. Quel bouleversement a-t-il provoqué ? et comment il a montré le havre de la paix après cette tempête. Et nous maintenant, avec de telles conduites enfantines nous voulons avancer sur ce chemin. Lorsqu'un tel mouvement avec ce dévouement et sincérité se conjugue avec de tels sacrifices, cette guidance divine se concrétise, et le résultat en sera ce qui a découlé du règne de dix ans du prophète et engendra une telle grandeur.

O Seigneur! Eveille-nous, initie-nous davantage aux vérités de l'Islam. O Seigneur! Assiste la nation iranienne sur la voie infaillible et glorieuse qu'elle s'est engagée. O Seigneur accorde-nous  l'agrément du cœur béni de l'Imam du Temps.

Va salam aleykoum va ramatallah

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