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Grâce au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

On remercie Dieu Tout-Puissant de nous avoir accordé une nouvelle fois la chance de nous entretenir au début de l’année de l’hégire solaire avec vous, chers habitants de Mechhed et chers pèlerins vénérés s’étant déplacés vers ce saint mausolée de quatre coins du pays. Tout d’abord, je présente une fois de plus mes félicitations à tous et à toutes.

Cette année solaire est marquée par l’anniversaire de la grandiose naissance de Fatima Zahra (bénie soit-elle) au début et à la fin comme cette occasion est observée sur le calendrier lunaire. Je demande à Dieu Tout-Puissant qu’Il bénisse cette année pour la nation iranienne et pour tous les musulmans du monde et les dévoués de la famille du prophète grâce à l’anniversaire de Fatima Zahra (bénie soit-elle), qui est d’ailleurs Notre Dame. On souhaite que tout le monde puisse bénéficier des bénédictions de cette naissance bénie.
Cette année et lors de ce voyage et dans cette rencontre, il nous manque notre cher frère Son Excellence Monsieur [Abbas Vaez] Tabassi, le savant combattant et serviteur pieux de ce saint mausolée. Son existence était une bénédiction. Il faisait parti des révolutionnaires anciens et son départ est vraiment une grande perte pour tous ceux qui le connaissaient.  Je demande à Dieu Tout-Puissant de lui accorder Sa miséricorde grâce à Hadhrat Abolhassan Reza (béni soit-il).
Je commence mon discours d’aujourd’hui en me penchant sur la devise de l’année en cours et ensuite, Inchallah,  je vous présenterai des explications pour vous chers frères et sœurs ici présents et pour ceux qui les entendront après.
J’aimerai bien que les discussions soient fermes et logiques. Les slogans ne sont plus les bienvenus dans l’esprit de notre peuple. Notre peuple, nos jeunes et l’ensemble de notre société sont perspicaces et regardent les affaires du point de vue de la logique et le raisonnement. J’aimerais bien que tout ce que j’explique ici soit présenté à l’opinion de notre cher peuple sous la forme d’une discussion solide et logique. La raison pour laquelle on a choisi une devise économique pour cette année s’explique par le fait qu’il s’agit d’une analyse de l’ensemble des affaires du pays. Certains auraient préféré que la devise de cette année soit une devise culturelle, ou une devise éthique, mais étant donné l’ensemble des affaires du pays il semblait que ça ferait mieux qu’à l’image des années précédentes, la devise de l’année qui est censée se propager parmi le peuple et l’opinion publique du pays sous la forme d’un discours, soit une devise économique. C’est mon analyse et j’aimerais bien que nos chers jeunes analysent tous ce qu’ils entendent et y réfléchissent.
Dans la circonstance actuelle, les politiques de l’arrogance et surtout les politiques des États-Unis exigent qu’une pensée soit insinuée dans l’esprit de notre nation ; Une pensée particulière soit propagée d’abord parmi les élites de la société et puis petit à petit dans l’opinion publique. La politique dont ils envisagent consiste à ce qu’ils prétendent que la nation iranienne se trouve face à deux alternatives et qu’elle n’aurait qu’à choisir l’une de ces deux routes. Ces deux alternatives consistent à ce que soit ils parviennent à un accord avec les États-Unis soit ils sont condamnés à supporter les pressions des États-Unis et les problèmes associés de façon permanente. La nation iranienne n’a qu’à choisir l’une d’entre elles ; c’est ce qu’ils souhaitent. [Or] parvenir à un accord avec les États-Unis ne signifie pas l’accord avec aucun autre gouvernement. Puisque le gouvernement américain est riche, contrôle de grands appareils de propagande et est muni des armes dangereux et d’abondantes possibilités, s’accorder avec le gouvernement américain signifierait l’acceptation de ses impositions. C’est ce que signifie l’accord avec les États-Unis. Tel est le cas partout. Quand d’autres pays s’accordent avec les États-Unis sur quoi que ce soit ça signifie qu’ils cèdent sur leurs positions au profit de la partie adversaire sans que cette dernière cède en leur faveur de manière significative. C’était le cas pour le récent accord nucléaire bien que nous l’ayons entériné et nous ayons approuvé les qualifications des négociateurs. Dans certains cas, notre ministre des Affaires étrangères (Mohammad Javad Zarif) m’a dit que nous n’avons pas pu préserver telle ou telle ligne rouge. C’est ce que signifie l’accord avec les États-Unis. Quand la partie adversaire est un gouvernement comme les États-Unis munis de moyens de propagande, des possibilités, de l’argent, de la diplomatie active et de divers facteurs partout dans le monde. Il y a aussi des gouvernements sur lesquels ils font pression et qu’ils contrôlent. S’accorder avec eux signifierait céder le terrain sur certaines choses. C’est le dilemme à deux alternatives que les Américains, dans le cadre de leurs politiques, cherchent à insinuer dans l’esprit de notre nation. Il s’agit d’un dilemme indispensable, un dilemme inévitable : Soit nous devons céder face aux États-Unis et leurs exigences dans de nombreux cas, soit nous devons supporter les pressions des États-Unis, les menaces des États-Unis et les pertes qui découlent de l’opposition aux États-Unis. Ces deniers cherchent à le promouvoir comme un discours au sein des élites de la société avant de le propager pas à pas parmi le peuple et auprès de l’opinion publique. À l’intérieur et à l’extérieur du pays, ils sont en train de propager cette pensée et sous diverses formes et avec diverses explications, ils la propagent sur leurs médias de masse. Ils recrutent certains gens qui propageraient cette pensée au sein de notre nation. Mais bien sûr, comme je l’ai déjà dit, il y a aussi ceux à l’intérieur du pays qui sont d’accord avec cette pensée et s’évertuent à la faire accepter aux autres.
Faites bien attention pour que j’explique. D’abord, je dis ce que réclame la partie adversaire et ensuite j’exprime la vérité.
La parole de la partie adversaire, soit le même appareil de propagande qui propage des pensées et des tendances, réclame que l’Iran dispose d’abondantes potentialités économiques et l’objectif de l’accord nucléaire consistait à ce que l’Iran puisse bénéficier de ces potentialités. Bon accord ! Cet accord a été conclu. Mais cet accord ne suffit pas et il y a d’autres questions sur lesquelles la nation iranienne, le gouvernement iranien ainsi que les responsables iraniens doivent prendre décision et passer à l’acte. À titre d’exemple, supposez qu’aujourd’hui dans la région de l’Asie de l’ouest – cette même région que les Occidentaux appellent Moyen-Orient – il y a des conflits et chaos sur une grande échelle. Alors, ce problème est pour toute la région et si vous voulez que votre pays se prémunisse de ce problème il faut que vous fassiez en sorte que ces conflits se calment. Qu’est-ce que nous devons faire ? On coopère avec les États-Unis, on consulte avec eux, on se réunit, on s’assoit, on parle et on choisit un modèle qui plaisait aux Américains. C’est un autre choix.
Soit, nous avons d’autres problèmes, nous avons de divergences majeures avec les États-Unis. Nous dévons régler ces différends, il faut que ces différends soient résolus, il faut que ces différends soient terminés.
Alors, en ce qui concerne le règlement de ces différends, supposez que la nation iranienne est obligée de ne pas respecter ses principes, de ne pas respecter ces lignes rouges. Le partie adversaire ne cèdera pas le terrain sur ses principes et valeurs et il appartiendrait à nous de céder afin de résoudre les problèmes pour que le pays puisse bénéficier de ces potentialités et devenir par exemple une économie importante. C’est ce qu’ils ont dans la tête : Sur la question nucléaire, un accord a été conclu sous le nom du Plan d’action conjoint. Il faudrait un autre plan d’action pour les questions régionales, un autre sur les questions liées à la Constitution du pays ; Il faudrait Plan d’action 2, Plan d’action 3, Plan d’action 4, etc. pour que nous puissions vivre une vie confortable. Voilà la logique qu’ils cherchent à communiquer aux élites de la société pour que les élites de la société communiquent à leur tour à l’opinion publique de la société. Que signifie-il ? Il signifie que la République islamique se doit de cesser de respecter des questions principales auxquelles elle se tient en vertu de l’Islam et les traits saillants de l’Ordre de la République islamique, de ne plus rester fidèle à la question palestinienne, de cesser de soutenir le mouvement de la Résistance dans la région, de ne plus soutenir politiquement les opprimés de la région comme la nation palestinienne, les Gazaouis, les Yéménites et les Bahreïnis, et l’Ordre de la République islamique d’ Iran se doit aussi de modifier ses exigences et se rapprocher de ce que la partie adversaire, soit les États-Unis, cherche à obtenir. Cela signifie qu’à l’image de certains pays de la région et les gouvernements régionaux qui, nonobstant l’injonction de l’islam et faisant fi des exigences de leurs nations, se sont accordés avec le régime sioniste et ont éclipsé la question de la Palestine avec d’autres questions, la République islamique d’Iran est censé agir de même ; Cela signifie qu’à l’image de certains pays arabes qui tendent la main d’amitié vers l’ennemi sioniste sans vergogne, la République islamique devrait s’accorder et se réconcilier avec l’ennemi sioniste. Mais ça ne s’arrête pas ici. La soi-disant analyse de l’ennemi signifie que la République islamique doit même abandonner ses moyens de défense si les États-Unis le souhaitent. Vous voyez comment ils ont fait des missiles une controverse dans le monde ; Pourquoi la République islamique dispose-t-elle des missiles, pourquoi dispose-t-elle des missiles à longue portée, pourquoi les missiles de la République islamique frappent-t-ils la cible avec précision, pourquoi avez-vous procédé à l’essai de missile, pourquoi tenez-vous des manœuvres militaires, et pourquoi et pourquoi et pourquoi ? En même temps, les Américains organisent des manœuvres militaires conjointes de temps en autre avec l’un des pays de la région dans la région du golfe Persique qui se trouve à plusieurs kilomètres de leurs pays. C’est le cas alors qu’ils n’ont aucune responsabilité ici, mais quand la République islamique tient des manœuvres chez lui, dans son propre région et dans son propre périmètre de sécurité, ils se mettent à vociférer : pourquoi avez-vous tenu des manœuvres, pourquoi avez-vous passé à l’acte, pourquoi votre armée de l’air ou votre force navale ont pris de telles actions ? Cette analyse de l’ennemi cherche à dire qu’il faut que nous abandonnions tout ça. Mais c’est encore au-delà de ça. Pas à pas, ils vont évoquer d’autres questions comme par exemple pourquoi la Force de Quds a vu le jour, pourquoi le Corps des gardiens de la Révolution islamique a été formé, pourquoi la Constitution veut que les politiques internes de la République islamique soient conformes à l’islam ? On va arriver à ce point-là.
Face à l’ennemi, si quand vous pouvez résister, vous choisissez de céder, l’ennemi va avancer. L’ennemi ne s’arrête pas et petit à petit il va remettre en cause la conformité du gouvernement de la République islamique d’Iran, l’Assemblé nationale islamique et le pouvoir judiciaire aux instructions de l’islam et la Charia islamique, en disant que cela va contre la liberté. Le Libéralisme ne reconnaît pas de telle structure. Pas à pas on va arriver à ce point-là. Si nous cédons ils (ennemis) vont nous interroger sur le rôle du Conseil des gardiens dans la société et la raison pour laquelle le Conseil des gardiens devrait rejeter des lois qui ne se conforment pas à la religion. Telle est la question. C’est ce que j’ai déjà dit à plusieurs reprises. Il s’agit du changement de nature de la République islamique. Il se pourrait que l’apparence de la République islamique reste inchangée mais elle serait dévidée complètement de son contenu. C’est ce que désire l’ennemi. En s’appuyant sur cette analyse, l’ennemi cherche à insinuer dans les esprits des élites et de l’opinion publique une idée selon laquelle si la République islamique et la nation iranienne veulent se débarrasser des États-Unis il faut qu’elles se dissocient du contenu de la République islamique, de l’islam, et des concepts islamiques et abandonnent leur propre sécurité. Dans cette analyse il manque des points dont j’explique un seul. Cela concerne l’accord que nous avons conclu avec les Américains dans le cadre de Six (six puissances mondiales) et la question nucléaire. Les Américains n’ont pas tenu leurs engagements et ils n’ont pas fait ce qu’ils avaient promis de faire. Oui, aux dires de notre honorable ministre des Affaires étrangères, ils ont fait certains travaux sur le papier mais ayant pris de nombreuses voies détournées, ils ont empêché la République islamique d’atteindre ces objectifs. Aujourd’hui, comme vous voyez, partout dans les pays occidentaux et dans les pays qui sont sous leurs influences, nos transactions bancaires se heurtent toujours à des problèmes, la restitution de nos avoirs tenus dans leurs banques se heurte à des problèmes, de diverses transactions commerciales ayant besoin de l’intervention des banques se heurtent à des problèmes. Quand on suit l’affaire et réalise des enquêtes et on s’interroge sur ce qui s’est passé, on se rend compte qu’ils ont peur des Américains. Les Américains ont dit qu’ils lèvent des sanctions et c’est ce qu’ils ont fait sur le papier mais par le biais d’autres manières ils agissent de façon à ce que la levée des sanctions ne prend effet et ne se réalise pas. Par conséquent, ceux qui placent leurs espoirs dans les négociations avec les États-Unis en vue de parvenir à un accord – en vertu duquel on fait des engagements mutuels – ne sont pas conscients du fait que nous nous devons de remplir tous nos engagements tandis que la partie adversaire refusera de tenir ses promesses par le truchement de diverses méthodes assorties de la supercherie et de la fraude. C’est ce que nous constatons aujourd’hui devant nos propres yeux ; c’est de la perte totale. Mais la principale question est au-delà de tout ça. Il faut que j’adresse quelques mots à nos chers jeunes qui n’ont pas vécu ni ressenti le régime démonique (le régime du Chah) et ne savent pas ce qui est survenu dans ce pays suite à la victoire de la Révolution [islamique en 1979]. Écoutez ! Dans a région où nous vivons – la région d’Asie de l’Ouest – votre cher pays l’Iran est très en vue. Du point de vue stratégique, c’est un pays unique. Au terme de l’abondance des ressources pétrolière et gazière, il est le plus avantageux dans toute la région et peut-être dans le monde tout entier. À part le pétrole et le gaz, il existe d’autres ressources en abondance. Un grand pays avec une population et un peuple bien talentueux et une histoire richissime.
Ici, c’est la plaque tournante de la région. Cette plaque tournante de la région était un jour aux griffes des États-Unis et les Américains faisaient tout ce qu’ils voulaient dans ce pays : Ils faisaient des pillages, emportaient sa richesses. Ils faisaient ici tous ce que font un gouvernement colonialiste et un gouvernement arrogant avec un pays affaibli et ils avaient le pays dans leurs griffes. La Révolution est arrivée à sortir le pays de leurs griffes et les États-Unis restent toujours revanchards dans leurs politiques envers la Révolution. Leur hostilité ne se terminera que quand ils pourraient restaurer la même dominance dans ce pays. C’est l’objectif qu’ils cherchent à atteindre. Ils sont politiciens et diplomates et ils connaissent bien la politique et savent bien qu’il y a toujours un chemin menant à chaque objectif et il faut aller de l’avant pas à pas et s’engager sur le chemin approprié. C’est qu’ils font maintenant. Nous devons garder nos yeux ouverts, nous devons être attentifs.
La République islamique est arrivée non seulement à sortir l’Iran de leurs mains mais aussi avec son esprit de résistance et courage qu’elle a éprouvé,  a encouragé d’autres pays. Aujourd’hui vous voyez que dans de nombreux pays dans cette région et même au-delà, on entend « Mort à l’Amérique » et mettent le feu au drapeau américain. La nation iranienne a montré qu’elle pourrait résister, d’autres nations ont appris à résister et les États-Unis ont perdu contrôle. Un jour les Américains avaient annoncé qu’ils voulaient établir le Grand Moyen-Orient, un autre jour ils parlaient du Moyen-Orient moderne, un autre jour du Grand Moyen-Orient. Leur objectif consistait à faire dominer le gouvernement faux du régime sioniste sur toutes les affaires économiques, politiques et culturelles de la région d’Asie de l’Ouest et au cœur des pays islamique. Mais maintenant vous voyez que ceux qui criaient le slogan du Grand Moyen-Orient sont dans l’impasse à propos de la Syrie, sont dans l’impasse à propos du Yémen, sont dans l’impasse à propos de l’Irak, sont dans l’impasse à propos de la Palestine, et ils reprochent à l’Iran tout ça. Ils reprochent tout ça à la République islamique. Tel est leur animosité avec la République islamique. Leurs différends avec la République islamique ne se limitent pas à des choses sans importances. Il s’agit d’une question bien importante. Ils ont entrepris des démarches dans le but de pouvoir rétablir leur dominance ancienne.
Nos chers jeunes n’ont pas vécu le régime démonique. Je tiens à vous dire chers jeunes que dans notre pays, au cours de ces 50 ou 60 dernières années – soit durant le régime Pahlavi et un peu avant – d’abord les Anglais et ensuite les Américains tenaient le gouvernail et ils faisaient ce qu’ils désiraient. Par exemple, ils avaient emmené au pouvoir le régime Pahlavi, ensuite ils avaient installé Reza Khan et puis ils étaient obligés de le destituer parce qu’ils lui en voulaient pour certaines raisons. Ils installèrent Mohammad Reza après. Dans un tel grand pays, les Américains ou les Anglais installèrent ou destituèrent si facilement un chef pour le pays. Ils remplaçaient les dirigeants du pays entre eux. Tel était le cas en Iran. Alors, comment avaient-ils réussi à dominer ? Ici, ils avaient créé des forteresses qui servaient d’abord au régime britannique et puis au régime américain dans les années et décennies suivantes afin de perpétuer leur dominance sur le pays. La Révolution vint et détruisit voire anéantit ces forteresses avec l’aide de ses propres jeunes. En revanche elle bâtit des forteresses pour sauvegarder la Révolution et protéger la République islamique et les intérêts nationaux. Ils veulent venir reconstruire les forteresses détruites et détruire les forteresses construites par la Révolution et les révolutionnaires et les jeunes. Voilà l’objectif. Maintenant j’énumère plusieurs de ces forteresses : La plus importante forteresse des régimes autocratiques – autrement dit d’abord l’Angleterre et puis l’Amérique – dans notre pays fut le régime démonique à la solde. Le régime démonique à la solde était leur forteresse. C’était grâce à lui que ces derniers faisaient tous ce qu’ils désiraient dans ce pays ; toute activité économique, toute activité culturelle, toute activité politique, tout remplacement, toute prise de position. Ils tiraient le pays et le gouvernement de ce pays ici et là comme ils désiraient. Je veux dire que le régime de démon était à lui seul la plus importante forteresse des États-Unis et de l’Angleterre dans ce pays. C’était une forteresse. Ensuite vint la Révolution qui détruit cette forteresse, la réduit à néant et la déracine. Elle déracina aussi la monarchie dans le pays et mit sur pied la souveraineté du peuple au lieu de la monarchie et la souveraineté d’une seule personne.
Il y avait un jour où on disait : Monsieur ! Le pays a un propriétaire. Qui est le propriétaire du pays. Sa Majesté. C’était ainsi. On ne cessait de répéter que le pays a un propriétaire qui est Sa Majesté. Le Chah fut le propriétaire du pays. Un élément corrompu, incompétent, dépendant et dénué de tout zèle national dirigeait le pays. Alors, la République islamique vint et destitua ce faux usurpateur et transféra le pays à ses propriétaires réels qui étaient la nation. La nation qui choisit, est présente, exige, prouve et rejette. C’était la première forteresse de l’ennemi qu’avaient détruite la République islamique et la Révolution islamique.
Mais ce n’était pas la seule. Il y avait d’autres forteresses aussi. Les facteurs psychologiques et objectifs figuraient aussi parmi les forteresses dont je cite deux ou trois. Une était la peur ; la peur des puissances. Ils avaient fait en sorte que la peur de la puissance américaine dominait tout cœur. Comme je viens de dire, durant ces dernières décennies, par crainte des États-Unis et plus tôt par crainte de l’Angleterre, on reprochait aux Anglais tout ce qui survenait dans le pays. Ça signifiait que les Anglais étaient considérés comme le pouvoir absolu. Cette peur ne se limitait pas au peuple. Les dirigeants du régime, eux aussi, avaient peur des États-Unis. Les mémoires rédigés par les anciens membres du régime et publiés après la Révolution montrent que dans certains cas Mohammad Reza, lui-même, et ses proches étaient en colère contre les États-Unis qui les humiliaient. Mais ils n’avaient qu’à les obéir. Ils étaient forcés d’obéir par crainte. Ils avaient peur. La Révolution islamique vint et détruit cette forteresse de la peur.
Aujourd’hui, dans la République islamique, vous ne trouvez pas un élément savant attaché aux valeurs islamiques qui ait peur des États-Unis. La nation s’est sauvée de la peur. La nation s’est sauvée non seulement de la peur des États-Unis mais aussi de tous les fronts arrogants. Malheureusement nos jeunes n’ont pas vécu l’âge doré de la guerre imposée (par l’Irak) qui a duré huit ans. Les États-Unis aidaient Saddam, l’OTAN aidait Saddam, l’URSS aidait Saddam, les réactionnaires arabes, malgré leur incompétence et faiblesse, aidaient Saddam. Tout le monde l’aidait. L’Orient et l’Occident faisaient front commun au profit de Saddam et contre la République islamique. Mais la République islamique ne fléchissait pas, elle résistait et grâce à Dieu elle l’emportait sur eux, elle sortait vainqueur. Après 8 ans de guerre ils n’ont pas réussi à prendre un iota du territoire iranien. On a vaincu la peur comme ça. Oui, je vous ai dit qu’aujourd’hui, les gens réservés et savants qui s’appuient sur les valeurs islamiques n’ont pas peur des États-Unis. Or, il se pourrait que certains aient toujours peur mais une telle peur est illogique. Si la peur de Mohammad Reza des États-Unis était fondée sur la logique, la peur de ces derniers est illogique. Ils étaient démunis de soutien populaire mais aujourd’hui la République islamique est soutenue par cette grande nation.
L’une des forteresses de l’ennemi pour dominer notre pays était l’insinuation du manque de confiance en soi. Ils (les Iraniens) constataient l’éclat des pays occidentaux, voyaient leurs progrès scientifiques et leurs progrès technologiques et leurs éclats financiers qui n’existaient pas dans leur propre pays. Dans le pays, de telles choses n’existaient pas et il n’y avait que le retard et sous-développement et par conséquent ils n’avaient pas de confiance en soi. Pendant le règne de Pahlavi, un organe du gouvernement a déclaré que les Iraniens ne pouvaient façonner que des aiguières de faïence. Vous ne savez pas c’est quoi ça. Une aiguière de faïence et pas en métal. Jadis, on façonnait des aiguières de faïence. On disait que les Iraniens ne sont faits que pour façonner des aiguières de faïence, les Iraniens n’ont rien à voir avec l’invention ! C’est ce qu’on disait ces jours-là. Un autre haut responsable de cette période-là disait que les Iraniens devraient s’adapter complètement à la vie occidentale et européenne s’ils cherchaient à faire de progrès. Les Iraniens manquaient de confiance en soi. Alors, la Révolution vint et transforma ce manque de confiance en soi en confiance en soi à l’échelle nationale. Aujourd’hui, les jeunes iraniens disent ‘on peut’. Outre ce qu’on a réussi avec la grâce de Dieu à avoir jusqu’à aujourd’hui et des progrès faits, nos jeunes évoquent de temps à autre des idées nouvelles dans le domaine de progrès scientifique mais les organes responsables ne parviennent pas à s’en occuper. Les jeunes iraniens ont confiance en soi. Quand il n’y pas de confiance en soi il n’y aura pas de progrès. Quand il y a confiance en soi, s’il y a le slogan ‘nous pouvons’, il y aura la potentialité, le pays serait capable, la nation serait capable. C’est ce que nous constatons aujourd’hui.
Pendant 50 ans durant le régime démonique dans ce pays avant la Révolution, il existait des universités. Dans ces universités, il y avait des professeurs compétents et dévoués. Ils étaient moins nombreux qu’aujourd’hui mais en tout cas ils étaient des jeunes iraniens doués. Malgré tout ça, il n’existait pas un seul cas de progrès scientifique durant ces 50 ans en Iran. Pourquoi alors ? Parce qu’ils ne croyaient pas être capables. Ils n’avaient pas confiance en soi. On avait insinué ce manque de confiance dans les esprits de la nation. Aujourd’hui, nous avons des innovations chaque jour : des innovations scientifiques, des innovations technologiques. En voyant ces innovations, nos ennemis se mettent en colère. Malgré les sanctions, notre pays figure parmi les premiers 10 pays au monde dans diverses disciplines de science avancée. Pourtant, ce que le peuple voit n’est que ces instruments militaires et des équipements de lutte dont sont munis le Corps des gardiens de la révolution islamique, l’Armée et les autres. Des progrès qu’ils ont réalisés dans divers domaines, comme dans le domaine de nano et dans le domaine même du nucléaire, proviennent de confiance en soi. Une des forteresses de l’ennemi en Iran fut manque de confiance en soi au sein de la nation et l’une des grandes forteresses de la victoire de la nation et des jeunes de cette nation fut leur confiance en soi et le slogan de ‘nous pouvons’. C’était une autre forteresse de l’ennemi.
Une autre forteresse de l’ennemi était la séparation de la religion de l’Etat. On avait fait croire à tout le monde que la religion devrait se garder de se mêler de la politique, de la vie et de l’ordre social. On l’avait fait croire à tout le monde. À part ceux qui n’avaient rien à voir avec la religion, les pieux, voire certains érudits de la religion n’étaient pas convaincus que l’Islam puisse s’ingérer des affaires politiques. C’était le cas alors que la naissance de l’Islam s’accompagnait d’une approche politique. La première démarche étant entreprise par le Prophète en Médine fut la mise sur pied d’un gouvernement. Mais on l’avait insinué ladite pensée dans les esprits et on se servait de cette forteresse contre le gouvernement, contre le pays et contre le peuple. La République islamique vint et éventra et détruit cette forteresse. Aujourd’hui, nos jeunes et nos étudiants à l’université sont en train de faire des recherches sur les affaires du pays du point de vue islamique et coranique, sans parler des érudits et des séminaires et d’autres.
Quand je dis « l’ennemi », je veux dire le gouvernement américain. Je suis franc. Ils disent qu’ils ne sont pas l’ennemi et se font passer pour l’ami. Ils ont adressé le message du Nouvel An à notre peuple, en compatissant avec nos jeunes ; ou ils déroulent le Haft Sïn dans la Maison blanche ! Ils font comme ils vont duper un enfant. Personne n’y croit. Mais en même temps, ils gardent les sanctions en place, le département du Trésor des États-Unis, comme il l’a avoué, agit de façon à faire en sorte que les grandes sociétés, les grandes entreprises et les grandes banques n’oseraient pas se rapprocher de l’Iran ou faire affaire avec la République islamique. D’un côté, ils font ça – sanctionnent et menacent l’Iran – qui est l’animosité pure, et de l’autre, ils déroulent le Haft Sïn dans la Maison blanche ou réclament dans leur message du Nouvel An qu’ils s’occupent d’emplois pour les jeunes iraniens. Personne ne les croit. Ils n’ont pas encore connu notre nation. Ils n’ont pas encore connu la nation iranienne. La nation iranienne est compréhensive, elle connaît ses ennemis, elle connaît les méthodes d’hostilité. Oui, nous n’avons pas de problème avec le peuple d’Amérique, nous n’avons aucun problème avec d’autres nations ou peuples. Nous nous prenons aux politiques, nous avons des démêlés avec les politiciens, lesquels sont les ennemis.
Je résume pour ne pas oublier l’essentiel. Il y a des vérités. Une vérité consiste à savoir qu’il y a d’abondants capitaux et potentialités dans notre pays. Nous avons à la fois les ressources naturelles, les ressources humaines et les opportunités internationales. Grâce à ces capitaux notre pays fait aujourd’hui de progrès significatifs. C’est la vérité numéro un. Aujourd’hui, la République islamique est devenue une puissance influente au sein de la région et dans certains cas à l’échelle mondiale. C’est une vérité qui existe. Apprécions-nous ! Apprécions notre propre valeur et importance. Comprenons la grandeur de cette nation !
Secundo, les États-Unis sont notre ennemi pour des raisons précises. Comme j’ai déjà dit, je parle des politiciens américains et les politiques étatsuniennes. Dans la question du Plan d’action conjoint, ils ont manqué à leurs promesses et nous ont imposé davantage de sanctions. Comme je viens de dire, le secrétaire du Trésor des États-Unis travaille dur 24h sur 24 pour empêcher la République islamique de bénéficier des résultats du Plan d’action conjoint. Tout ça, c’est l’animosité. Ils ne cessent de nous menacer et ils ne cessent de nous menacer de davantage de sanctions. L’élection présidentielle américaine va commencer d’ici quelques mois – sept ou huit mois, et d’ici neuf mois le gouvernement actuel des États-Unis ne serait plus au pouvoir. Il n’y a pas de garantie pour que le gouvernement qui viendra après remplisse ces engagements minimums pris par le gouvernement actuel. Dans leurs discours électoraux, les candidats à la présidentielle américaine se sont lancés dans la course de fulmination contre l’Iran. Alors, c’est ça l’animosité. L’animosité n’est pas une histoire tirée par les cheveux. Quand nous disons que les États-Unis sont l’ennemi, certains se chagrinent et demandent pourquoi ils sont l’ennemi. Ce sont l’ennemi, tout ça c’est l’animosité. C’était une autre vérité.
(Les auditeurs scandent ‘Gouvernement de la mesure et de l’espoir! Perspicacité ! Perspicacité !)
Attention ! N’oubliez pas que nous avons dit que la nation et le gouvernement doivent être sur la même longueur d’onde. N’oubliez pas ça ! Tout le monde se doit de faire contribution et aider le gouvernement. Si vous avez des conseils pour le gouvernement, n’hésitez pas à les lui donner. Il faut aider le gouvernement.
La troisième vérité c’est que les moyens d’animosité de cet ennemi prétendument puissant ne sont pas illimités. Il est muni de quelques instruments principaux. Voici ses moyens actifs : Propagande, Iranophobie, infiltration, sanction.
S’agissant de l’infiltration, j’ai parlé constamment ces derniers mois. Je ne le répète pas. Il y a beaucoup de choses à dire sur la propagande. Je veux parler des sanctions.
L’un des trois moyens effectifs de l’ennemi est la sanction. L’ennemi estime que les sanctions pourraient nuire à notre pays et notre nation. Malheureusement nous-mêmes nous avons renforcé une telle impression. Dans certaines périodes et circonstances, nous avons dit que le pays est sanctionné, les sanctions sont effectives et il faut que les sanctions soient levées, les sanctions nous infligent tels et tels dommages. De même pour la levée des sanctions. Nous avons commencé à dire que si les sanctions sont levées tel ou tel va survenir. De tels événements ne se sont pas produits et rien ne se produira si on va de l’avant comme ça. Pourtant, l’ennemi se sent capable de faire pression sur la nation iranienne avec l’instrument de sanctions. C’est le sentiment de l’ennemi. Donc, ce à que nous faisons face aujourd’hui c’est la sanction.
Qu’est-ce que nous devons faire pour confronter les sanctions ? Au début de mon discours je vous ai dit que l’ennemi nous montre une approche à deux voies, nous disant soit de nous soumettre aux États-Unis et leur obéir soit de supporter la pression et les sanctions. J’ai dit que ces deux voies sont injustes et montées de toute pièce. Mais il existe une autre approche à deux voies : Soit nous devons supporter les conséquences des sanctions soit nous devons résister avec l’Économie de résistance.

(Les auditeurs scandent ‘O Guide ! Nous sommes prêts ! Nous sommes prêts !)

Bon d’accord ! C’est bien que vous êtes prêts. Pourtant, seul empressement ne suffit pas pour l’Économie de résistance. Nous avons dit ‘Plan et Action’. Bien sûr le gouvernement a déjà entrepris certaines démarches à propos de l’Économie de résistance. Nous avons ordonné la mise sur pied d’un centre de commandement pour l’Économie de résistance. Cela est déjà fait avec le vice-président à sa tête. Il a fait des choses dont j’ai reçu le rapport. J’ai dit dans mon message du Nouvel An à notre chère nation, mais ce ne sont que des travaux préparatoires. On m’a dit que grâce aux démarches entreprises la balance commerciale est devenue positive ; ça signifie que nos exportations non-pétrolières priment sur nos importations. C’est une très bonne nouvelle. Ou par exemple nos importations ont baissé par rapport aux années précédentes. Ce sont de bonnes nouvelles. Mais ça ne suffit pas. Il faut encore des travaux fondamentaux. Je vous mentionne certaines activités à propos du Plan et de l’Action.
Primo, les responsables bien-aimés au sein du gouvernement doivent identifier des activités et chaînes économiques avantageuses dans le pays et se concentrer là-dessus. Certaines activités économiques dans le pays sont plus importantes que les autres parce qu’elles ouvrent de nombreuses portes pour l’économie et la production. Il faut se concentrer là-dessus et les identifier. Il faut esquisser la feuille de route et décider pour toutes.
La deuxième question qui devrait être prise en compte en ce qui concerne « Plan et Action » consiste à raviver la production nationale. Comme on m’a annoncé, quelque 60 pourcent de notre potentiel de production restent oisif, voire à l’arrêt aujourd’hui. Certaines [usines] travaillent en-dessous de leurs capacités, certaines se sont arrêtées. Il faut que nous ravivions la production nationale. Il y a des solutions. Nombre d’économistes dévoués savent bien ces solutions. J’ai dit toujours aux responsables bien-aimés au sein du gouvernement d’écouter les critiques qui donnent parfois de bonnes propositions. On peut raviver la production dans le pays et la faire marcher.
Tertio, nous avons enfin besoin du commerce extérieur, de l’importation. Nous devons importer certaines choses, nous n’avons qu’à les acheter et il n’y a aucun problème en la matière. Or, nous devons faire attention à ce que ces achats n’affaiblissent pas notre pouvoir de production nationale. Par exemple, nous voulons importer ou acheter des avions. Les responsables du gouvernement nous disent que si nous investissons telle ou telle somme dans l’industrie de l’aviation nationale, cela nous profitera plus que l’achat à l’étranger et la production nationale va également croitre. Ça serait une erreur d’importer tout ce dont nous avons besoin sans prendre en compte comment nos achats et nos importations affecteront la production nationale. Donc, dans nos achats nous devons faire en sorte que la production nationale ne s’affaiblisse pas.
Quarto, nous avons de l’argent à l’étranger. Nous avons vendu du pétrole sans être remboursés. Dans le cadre du Plan d’action conjoint, ces argents sont censés être restitués. Mais le gros de ces sommes n’est pas encore restitué et se heurte à des obstacles. On constate la main des Américains derrière tout ça. Il y a d’autres raisons aussi mais la méchanceté de certains organes américains empêche le retour de ces sommes. Cet argent va enfin être restitué mais il faut que ces sommes, qui s’élèvent à plusieurs dizaines de milliards de dollars, ne soient pas gaspillées. Cet argent va être restitué et le pays en a besoin, avant tout pour la production. Il faut faire attention à ce que cet agent ne soit pas gaspillé, ne soit pas dépensé sur les achats injustifiés, sur les affaires injustifiées. Ça signifie la gestion des ressources financières qui viendraient des banques et des instituts étrangers.
Quinto, il y a certains secteurs économiques qui sont importants et préférentiels. Par exemple, le secteur pétrolier ou gazier ou le secteur de production du moteur pour la voiture, pour l’avion, pour le train, pour le bateau. Il faut que ces secteurs sensibles et importants soient basés sur la connaissance. C’est ce que nous entendons dire par l’économie de la connaissance. Nos jeunes, nos scientifiques ont montré être capables de faire des innovations. Ils peuvent stimuler le niveau de notre technologie. Bon, n’est-il pas important de pouvoir ajuster le missile de longue portée de pouvoir frapper des cibles à 2.000 kilomètres avec une marge d’erreur de deux ou cinq mètres ? Le cerveau étant capable de faire ça pourrait servir également d’autres domaines. À titre d’exemple, le moteur de véhicule pourrait être suralimenté pour que sa consommation de carburant soit réduite ; ou encore on pourrait changer la conception du moteur de train. Même maintenant, les produits fournis par certaines entreprises et usines dans le pays sont au même niveau, voire meilleurs que les produits similaires étrangers. Nous avons de telles potentialités et il faut les améliorer. Donc, une condition préalable à l’Économie de résistance consiste à ce que les secteurs importants de l’économie nationale soient basés sur la connaissance.
Sexto ; nous avons investi par le passé dans certains secteurs. Il faut les utiliser. Nous avons fait de bons investissements dans la construction des centrales dans le pays, nous avons fait de bons investissements dans le secteur pétrochimique. Aujourd’hui, le pays a besoin de centrales. Il y a d’autres pays qui ont aussi besoin de centrales à bas coût que nous pouvons construire. Nous ne devons plus acheter la centrale à l’étranger ou emmener des gens de l’étranger pour réparer nos centrales. Ce sont des secteurs dans lesquels on a déjà investi. Il faut les raviver et les mettre à usage.
Septimo ; dans toutes les transactions que nous faisons avec l’étranger, il faut que le transfert de la technologie soit de mise. Nos chers responsables au sein du gouvernement m’ont dit qu’ils le font. Pourtant, je le répète et insiste là-dessus pour éviter toute négligence. Par exemple si on a besoin d’acheter un article récemment produit il faut se garder de l’acheter et en revanche il faut importer la technologie pour la production. C’est ce qu’il faut prendre en compte sérieusement dans les contrats.
Octavo, il faut une lutte acharnée contre la corruption, une lutte acharnée contre la recherche de rente, une lutte acharnée contre la contrebande. De telles choses sont en train de nuire à l’économie du pays et c’est le peuple qui en pâtit. Si nous ne passons pas à l’action face à ceux qui profitent des privilèges économiques ou se lancent dans la corruption financière et économique grâce à leurs liens, c’est le pays qui va certainement être infligé de pertes. Il faut se garder d’être négligent. Dans les journaux et surtout sous couvert de tapages médiatiques à motivation politique, on entend de belles paroles, mais tout ça est inutile. Supposez que quelqu’un est arrêté pour corruption économique. Ça va défrayer les chroniques et certains journaux se mettent à publier les photos à des motivations factionnelles et politiques. Ça ne servirait à rien. Les mots valent moins que les actions. Il faut opposer une fin de non-recevoir à corruption. De même pour la contrebande. Il faut éviter la contrebande. Il faut une vraie lutte contre la contrebande.
Nono ; c’est l’efficacité énergétique. Il y a quelques années, j’ai dit dans un discours du Nouvel An que si nous pouvons améliorer l’efficacité énergétique et réduire la consommation, cent milliards de dollars seront mis de côté. Ce n’est pas une petite somme, mais une somme faramineuse. Il faut le prendre au sérieux. De diverses affaires se font dans le pays. Certaines sont inutiles et certaines sont nuisibles. Il faut travailler dans ce domaine (efficacité énergétique). C’est « le plan et l’action ». J’ai aussi entendu dire que l’Assemblée consultative islamique a adopté un projet de loi sur l’efficacité énergétique. S’il y a une telle chose il faut se concentrer et travailler là-dessus.
Et decimo : il faut un regard spécial sur les petites et les moyennes entreprises. Actuellement, il y a des milliers de moyens et petits ateliers et usines dans le pays. Si les chiffres dont je dispose et selon lesquels 60 pourcent d’entre eux sont à l’arrêt ça serait une perte. Ce sont les mêmes petites et moyennes entreprises qui pourraient créer d’emplois dans la société, apporter le dynamisme et profiter aux classes inférieures.
Je viens de dire dix points afin de passer à l’action dans le domaine de l’Économie de résistance. Bien sûr, il y a aussi d’autres choses à faire et cela incombe aux responsables de les examiner.
Les dix points que je viens d’évoquer balisent le courant de la Révolution. C’est la volonté révolutionnaire. Cela constitue l’Économie de résistance qui sauvera le pays. Si nous entreprenons ces démarches nous pouvons résister à l’Amérique sans que ses sanctions nous affectent. Nous n’avons pas besoin de céder le terrain sur nos valeurs, nos lignes rouges et nos principes pour que les États-Unis ne puissent pas nous sanctionner. En suivant cette politique de l’Économie de résistance, en passant à l’action, on pourrait immuniser le pays pour que nous n’ayons plus peur des menaces de sanctions. Si l’Économie de résistance est établie, les sanctions de l’ennemi n’auront pas d’effets importants. Ça serait un mouvement révolutionnaire assorti de la foi. Si nous faisons tout ça les responsables bien-aimés au sein du gouvernement pourraient venir annoncer à la fin de l’année 1395 que nous avons ravivé quelques milliers d’usines et d’entreprises, de fermes, de foyers d’élevage d’animaux. Ils pourraient venir les dire et en faire part au peuple. Le peuple verra tout ça et le sentira. Quand le peuple le sent il va avoir confiance et va être rassuré.
Bien sûr il faut que le peuple fasse contribution. Je tiens à vous dire qu’il faut que le peuple – dont les politiciens, les économistes et les gens ordinaires – aident le gouvernement et les responsables du pays. Cela n’incombe pas uniquement au gouvernement. Tous les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) doivent coopérer l’un avec l’autre pour que tout se passe bien. Le peuple doit aussi les aider. Il faut de telles aides en même temps que le sérieux des responsables, surtout du pouvoir exécutif. Si nous pouvons relancer ce mouvement ça sera un mouvement révolutionnaire qui en s’accélérant sera couronné de succès. Nous avons le même résultat là où nous avons entrepris des démarches révolutionnaires. Écoutez ! Ce que nos martyrs nucléaires ont commencé dans le domaine nucléaire, qui est d’ailleurs un secteur sensible, ce qu’a fait le martyr [Mostafa] Téhérani Moqaddam (expert en missile), ce qu’a commencé le martyr [Saeed] Kazemi (le patron de l’Institut Royan) et ces derniers temps ce qu’a commencé le défunt [Farajollah] Salahshour (le cinéaste) étaient des travaux révolutionnaires. Il faut les propager, les apprécier et les honorer. Telle est une démarche révolutionnaire. C’est pourquoi je ne cesse de dire qu’il faut apprécier les forces révolutionnaires et les forces dévouées. Une activité, accompagnée de l’esprit révolutionnaire, ferait de progrès.
J’ai parlé de l’Économie de résistance. Je dis aussi quelques mots sur les questions culturelles. Vous savez bien que les questions culturelles comptent beaucoup pour moi. J’attache beaucoup d’importance aux questions culturelles et ce que je veux dire aujourd’hui est exactement ce que j’ai dit l’année dernière ou l’année qui l’a précédée dans mon discours du Nouvel An. Il y a des groupes volontaires engagés dans les activités culturelles partout dans le pays. Il y en a des milliers maintenant. Ils font des efforts, développent des idées et accomplissent leurs travaux. Il faut que de tels groupes s’élargissent de jour en jour. Les organes d’État doivent les aider. Au lieu d’accueillir les gens qui ne s’accordent pas avec l’Islam, ni la Révolution, ni l’Ordre islamique, ni les valeurs islamiques, les organes d’État culturels devraient recruter les fidèles, les jeunes pieux, les jeunes révolutionnaires, les dévoués. Ce sont eux qui peuvent travailler. De travaux culturels de grande valeur sont en train de se faire. Nos jeunes révolutionnaires sont capables de faire des efforts et travailler dans tous les domaines.
Chers jeunes ! Le pays vous appartient. L’avenir vous appartient. Le présent vous appartient. Sachez que si vous restez sur la scène, si vous allez de l’avant tout en faisant confiance en Dieu, si vous avez confiance en vous-mêmes, les États-Unis et ceux qui sont plus puissants que les États-Unis ne pourraient rien faire contre vous.
Seigneur ! Tout ce qu’on vient de dire et entendre était censé vous plaire, exaucez nos prières !
Seigneur ! Pour l’amour de Mohammad et sa famille, faites que nos chers martyrs soient satisfaits de nous, que notre cher Imam soit satisfait de nous.
Seigneur ! Accordez la dignité croissante, la puissance croissante et les capacités croissantes à cette nation.
Seigneur ! Aidez-nous à continuer à servir cette nation, l’Islam et les Musulmans et ce pays.
Seigneur ! Pour l’amour de Mohammad et sa famille, accordez-nous ce dont nous avons besoin sans que nous le disions.
Seigneur ! Ressuscitez l’âme pure de notre cher frère Monsieur Tabassi (Qu’il soit au paradis) à côté de Tes serviteurs.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !